Au musée de l’escalade
C’est un peu paradoxal d’aller dans le nouveau monde pour trouver de la vieille escalade. Ça me fait penser au Cimaï… Des voies old school, des noms qui font peur et des voies verticales engagées. Petit exemple : un 6a+ dont la section la plus dure se trouve dans les 5 mètres pour atteindre le premier point dont le clipage est loin d’être évident. Quelques prises taillées, d’autres collées et certaines même bouchées, aucun doute les grandes heures de l’éthique sont passées par là!
Au delà de cette belle description, Smith Rock est un endroit où l’on se sent bien. Le cadre est incroyable. Un mélange de végétation alpine et désertique au pied d’un petit massif qui donne l’impression de tenir debout comme par magie. Ces profils aux allures instables offrent une escalade bien technique et une gestuelle exceptionnelle.
C’est à 10 minutes de là que j’ai atterri, sur la piste du petit aéroport de Redmond.
Depuis quelques jours je me suis attaqué à l’une des classiques : Bad man 5.14a. Quand Jb Tribout a volé la première à l’équipeur le Bad Man est né. Mais cette histoire ne vaut pas celle de l’apparition du Vilain, un autre 5.14a du même secteur. La voie est équipée et enchaînée par un local pour une cote à 5.13d. Jugeant que la voie serait meilleure sans son repos, il bouche « avec délicatesse » le bac ne laissant qu’un petit tri. Malencontreusement il ne parvient plus à enchaîner la voie. C’est ici qu’intervient une fois de plus Jb Tribout, qui trouvant une nouvelle méthode dans le crux s’apprête à enchaîner. Mais pendant la nuit une personne indéterminée visiblement gênée par cette nouvelle méthode en casse les prises. Sympa! Heureusement, c’était il y a longtemps.